You are currently viewing Berlin en guest star : les meilleurs films et documentaires

Berlin inspire et a souvent été utilisée par le cinéma comme toile de fond. Si vous visitez bientôt la capitale allemande, regarder des films et des séries est l’un des meilleurs moyens de s’imprégner de son atmosphère. Et si vous habitez à Berlin, essayez de reconnaître des lieux. Étant donné la métamorphose constante de la ville, ce n’est pas un jeu facile ! Voici ma sélection de films berlinois pour découvrir Berlin à travers les époques et l’Histoire.

Les films cultes

1. Berlin 90’s : Lola rennt - Cours, Lola, cours

Le premier film allemand que j’ai vu. C’est notre prof d’allemand à la même coupe que celle de l’héroïne du film qui nous l’avait fait découvrir, un des rares bons souvenirs que j’ai de ses cours.

Manni, le petit ami de Lola, a perdu un sac contenant 100 000 DM qu’il doit remettre à un trafiquant. Lola a 20 minutes pour trouver ce montant et sauver Manni. Un film qui se conjugue en 3 versions dans lesquelles Lola court à la recherche d’une solution. A chaque fois des éléments perturbent sa course et influence l’issue de l’histoire.

J’adore : la bande son électro, les passages en dessins animés, les cheveux oranges de Lola et son petit copain (Moritz Bleibtreu)

2. Berlin 80’s : Himmel über Berlin - Les ailes du désir

Dans un Berlin scindé par le mur, des anges veillent sur la ville et ses habitants. Ils entendent toutes les pensées des humains mais ils ne peuvent les toucher, les sentir ou ressentir leurs émotions. Damiel, l’un des anges, décide de renoncer à son immortalité pour devenir humain et approcher Marion, la jolie et gracieuse trapéziste.

J’adore : Berlin en noir et blanc, la poésie du film, la mélancolie si propre à la ville, la manière dont les différents lieux de Berlin-Ouest sont filmés par le metteur en scène Wim Wenders.

3. Entre deux époques, GoodBye Lenin !

1989 Berlin Est, la mère d’Alex tombe dans le coma. Elle se réveille en 1990. Pour éviter un choc à leur mère qui était particulièrement impliquée dans l’ancien régime communiste, Alex et sa sœur vont user de tous les moyens pour qu’elle n’apprenne pas la chute du mur et la dissolution de la RDA.

J’adore : découvrir Berlin après la chute du mur, les fêtes, les appartements abandonnés… et les efforts d’Alex pour retrouver du matériel RDA : meubles, nourriture, vêtements…

4. Berlin 2000 : Berlin Calling

C’est la Berlin fêtarde qui nous est contée : l’univers de la nuit, ses personnages, les DJ’s, les clubs (notamment le défunt bar 25), la musique électro… mais aussi la drogue

Ikarus est un DJ berlinois célèbre qui donne des concerts partout dans le monde, accompagné de sa petite amie et manager Mathilde. Addict aux drogues il se retrouve dans un hôpital psychiatrique. Son chemin pour s’en sortir ne sera pas sans rebondissement mais la musique sera sa porte de sortie.

J’adore : la bande son, le premier rôle joué par le vrai DJ Paul Kalkbrenner, l’ambiance des soirées berlinoises, les moments d’égarement de DJ Ikarus, en particulier son petit déjeuner en pleine descente dans un restaurant huppé de Berlin ou l’organisation d’une fête au centre psychiatrique en compagnie de prostituées.

Les films autour de la fête berlinoise

Berlin est la ville de la fête par excellence, ce qui ne manque pas d’inspirer les réalisateurs. En complément de Berlin Calling, voici des films et documentaires à regarder en before ou au retour d’un long week-end de clubbing berlinois.

1. Lose your head

Un jeune Espagnol passe des vacances festives dans les clubs berlinois pour oublier ses problèmes sentimentaux. Par l’intermédiaire de la fête et de quelques drogues notre héros va vivre de folles aventures et nouer des liaisons amicales, amoureuses et dangereuses : une Grecque qui cherche son frère disparu dans les tourbillons de la ville, une Allemande qui l’introduit au monde de la nuit et surtout un Ukrainien dont il va tomber amoureux à ses risques et périls.

On retrouve des situations que dans lesquelles chacun pourra se reconnaître, surtout en tant qu’expatrié. Les scènes de clubbing sont particulièrement réussies et l’ambiance des quartiers autour de la Spree, de Warschauer str à Ostbahnhof, bien reconstituées. On s’attache et l’on suit volontiers ce personnage maladroit dans ses tribulations berlinoises mais il faut avouer que les retournements de situation sont parfois un peu grotesques. La fin laisse mais c’est peut être ce qui fait le charme du film ?

2. Bar25 – Tage außerhalb der Zeit

Le Bar25 est un club mythique. De 2004 à 2010 ses soirées enflammèrent les rives de la Spree. Fondés par un groupe de fêtards rêveurs qui y avaient établi leurs pénates, le bar 25 était constitué d’un chalet fabriqué de bric et de broc et d’espaces extérieurs où l’on installait selon les fantaisies du moment sauna, piscine, bac de boue, balançoires… Particulièrement hype les dernières années, l’entrée était particulièrement sélective et réservée à ceux qui montraient qu’ils étaient prêts à toutes les folies pour s’amuser. Pression immobilière oblige le club ferma ses portes après de multiples manifestations et actions en justice.

Le documentaire réalisé par deux protagonistes et financé grâce à une campagne de crowfounding retrace l’histoire du bar25, de la construction du chalet à la démolition de toutes les infrastructures fabriquées au cours des années… en passant naturellement par les fêtes sans fin où l’on dansait pendant 3 jours, se déguisait, se roulait dans la boue, organisait des jeux puérils et allumait des feux d’artifices. L’accent est aussi mis sur la gestion interne et les relations entre les membres fondateurs, le mouvement d’opposition à la fermeture du club et de manière générale à la lutte contre le projet Media Spree dont le bar25 fut l’une des victimes. Une plongée intéressante et fascinante dans un univers qui n’existe plus et qui a toujours souhaité rester en dehors du temps et de la réalité.

3. RA : Real Scene

Ce documentaire court réalisé par le site Resident Advisor est un voyage dans l’histoire de la fête à Berlin depuis la chute du mur. Il met en lumière l’évolution de la vie nocturne berlinoise qui jouissait d’une grande liberté dans les années 90, qui s’est peu à peu professionnalisée dans les années 2000 jusqu’à devenir aujourd’hui l’épicentre européen de la fête. Les mieux placés pour raconter cette histoire sont les gérants de clubs qui ont vu cette transformation, qui en sont parfois à l’origine et qui s’y sont en tous les cas adaptés. L’occasion de voir la tête des patrons du Trésor, Watergate, Week-End et Wilde Renate, mais surtout de comprendre comment le caractère unique de la fête berlinoise s’est développé… et pourquoi la sélection à l’entrée des clubs est toujours plus drastique !

Cette publication a un commentaire

  1. Gal

    Super article, mais tu as oublie le magnifique « la vie des autres », oscar en 2006 du meilleur film etranger

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