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Le projet de l'autoroute 100

Depuis plusieurs années il est question de rallonger l’autoroute 100, la «Berliner Stadtring , qui ceinture l’Ouest de la ville sur 22 kilomètres. Conséquence évidente de la séparation de la ville pendant 30 ans, les axes routiers ne sont pas du tout équilibrés entre les deux parties de Berlin. L’autoroute 100 dessert depuis longtemps les quartiers de l’Ouest quand l’Est ne dispose que de routes et de boulevards. Pour éviter que le trafic ne s’éparpille dans les petites rues du centre ville à l’Est, il a été décidé de rallonger l’autoroute entre Grenzenallee et Treptower Park dans un premier temps (BA 16), puis de Treptower Park à Frankfurter Allee dans un deuxième temps (BA 17).

planautoroute

https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3AA100_Geplanter_Ausbau.png

Le premier coup de pelle a eu lieu le 8 mai 2013 et a provoqué la colère de nombreux citoyens. Les verts qui voient l’autoroute se rapprocher du centre de la ville, des parcs (Treptower park notamment) et de la Spree. Les usagers pour qui ces travaux qui devraient durer au moins jusqu’en 2021 signifient encore plus de bouchons sur la route. Et tous ceux qui paient des impôts puisque ces 3,2 premiers kilomètres devraient coûter la bagatelle de 500 millions d’euros.

Peu de bâtiments devraient être détruits pour laisser la place à l’autoroute. Mais c’est sans compter ces adorables jardins ouvriers qui longent le Ringbahn ! Sur environ 125 hectares c’est 314 jardinets qui ont dû être laissés à l’abandon début 2011.

Pour nous y rendre nous entrons dans une des innombrables « Kolonies », ces petits villages constitués par les jardinets. Cette Kolonie est encore bien vivante avec ses retraités qui passent leur journée à cultiver leur petit terrain… ou à boire des bières à l’une des tables de la Kantine – le restaurant bar de la Kolonie. Ambiance assurée ! On se retrouve loin du Berlin hipster, plongés dans le fin fond de la campagne allemande. Les habitués sont très accueillants et nous proposent de se joindre à eux. C’est pour cette raison qu’il est difficile de s’incruster discrètement dans la partie abandonnée de la Kolonie. Ici tout le monde se connaît et des visiteurs âgés de moins de 50 ans ne passent pas inaperçus.

jardin2

On longe d’autres Kolonies jusqu’à en trouver une suffisamment abandonnée. L’entrée est gentiment barrée d’un grillage avachi qu’il est facile d’enjamber. Une fois à l’intérieur c’est plutôt tristounet, presque un paysage de fin de guerre avec ses petites bâtisses effondrées, ces collines de détritus sales, cette terre retournée… Plus trace des jolies pelouses, des potagers et des nains de jardins qui devaient habiter cet ancien coin de paradis.

jardin1

On rencontre les nouveaux habitués, des personnes qui viennent faire leur course en meubles anciens à revendre au marché aux puces ou matériaux à recycler. Les maisonnettes sont déjà pour la plupart vidées de leurs objets, les murs éventrés de leurs fils électriques.

jardin3

On trouve ici et là un tag, des livres effeuillés, des miroirs brisés, des boites de conserves, des placards vides, une façade décolorée… Quel gâchis et quel contraste avec la vie joyeuse des Kolonies alentours.

L'exploration des jardins

Pour nous y rendre nous entrons dans une des innombrables « Kolonies », ces petits villages constitués par les jardinets. Cette Kolonie est encore bien vivante avec ses retraités qui passent leur journée à cultiver leur petit terrain… ou à boire des bières à l’une des tables de la Kantine – le restaurant bar de la Kolonie. Ambiance assurée ! On se retrouve loin du Berlin hipster, plongés dans le fin fond de la campagne allemande. Les habitués sont très accueillants et nous proposent de se joindre à eux.
C’est pour cette raison qu’il est difficile de s’incruster discrètement dans la partie abandonnée de la Kolonie. Ici tout le monde se connaît et des visiteurs âgés de moins de 50 ans ne passent pas inaperçus.

jardin2

On longe d’autres Kolonies jusqu’à en trouver une suffisamment abandonnée. L’entrée est gentiment barrée d’un grillage avachi qu’il est facile d’enjamber. Une fois à l’intérieur c’est plutôt tristounet, presque un paysage de fin de guerre avec ses petites bâtisses effondrées, ces collines de détritus sales, cette terre retournée… Plus trace des jolies pelouses, des potagers et des nains de jardins qui devaient habiter cet ancien coin de paradis.

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On rencontre les nouveaux habitués, des personnes qui viennent faire leur course en meubles anciens à revendre au marché aux puces ou matériaux à recycler. Les maisonnettes sont déjà pour la plupart vidées de leurs objets, les murs éventrés de leurs fils électriques.

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On trouve ici et là un tag, des livres effeuillés, des miroirs brisés, des boites de conserves, des placards vides, une façade décolorée…
Quel gâchis et quel contraste avec la vie joyeuse des Kolonies alentours.

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