You are currently viewing Photos d’archive d’un touriste à Berlin
Crédit photo : Daniel Egloff

Photos : Daniel Egloff

J’ai le plaisir de vous présenter un échantillon de photos prises par Daniel Egloff, passionné et fin connaisseur de la capitale allemande et de sa culture. Ces photos d’archive prises lors de ses séjours successifs à Berlin en 1983, 1989 et 1991 sont de précieux documents nous permettant de découvrir la ville coupée en deux à travers l’oeil d’un touriste curieux et audacieux. Daniel nous fait le cadeau de partager ses photos et nous embarque dans un voyage dans le temps. Je le remercie vivement pour le temps qu’il m’a accordé et les multiples anecdotes et précisions historiques qui donnent vie à cet album photo.

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’époque de la RDA, suivez notre visite sur le thème du Mur de Berlin.

Reconnaîtrez-vous ces rues ?

Warschauerstr. en direction du Oberbaumbrücke.

vers-Oberbaumbrücke

Entre la porte de Brandenburg et la Postdamer Platz

vers-le-Porte-de-Brandenburg

Unter den Linden (août 1989)

Unter-den-Linden-(2)

Stresemanstrasse. Dans la Niederkirchnerstrasse, rue adjacente, on trouve encore une partie du mur ainsi que l’exposition Topographie de la Terreur.

Stresemanstrasse

Teufelsberg en meilleur état qu’aujourd’hui mais qui attirait déjà la curiosité des touristes. A cette époque (août 1989) il s’agissait d’une zone militaire américaine à l’accès totalement interdit.

Teufelsberg

Rotes Rathaus (août 1983 du haut de la Fernsehturm)

Rotes-Rathaus

Le Reichstag sans coupole (août 1989)

Reuchtag-(sans-coupole)

Le mur est omniprésent dans le regard fasciné du touriste qui le mitraille. Du haut de la fenêtre d’un hôtel ou de l’une des plateformes qui étaient installées le long du mur coté Berlin Ouest il prend des photos de « l’autre coté ».

Porte-de-Brandenburg-(3)

le-long-de-la-Spree

Derrière le Reichstag

depuis-le-Reichtag

derrière-le-Reichtag-(3)

derrière-le-Reichtag-(5)

derrière-le-Reichtag

Wilhelmstrasse

la-Wilhemstrasse

Vers la Leipziger Platz

vers-la-place-de-Leipzig

Bernauer Strasse

au-bout-de-la-Bernauerstrasse-(7)

Bernauer Strasse (1983)

Bernauerstrasse-(2)

Vers Potsdamer Platz

vers-la-place-de-Potsdam

Photos discrètes pour ne pas se faire repérer par les gardes…

mais le Vopo avait déjà repéré le touriste curieux et le fixe de ses jumelles.

mirador

Vers la porte de Brandenburg

vers-la-Porte-de-Brandeburg

direction-EST

Le commandant américain passe Checkpoint Charlie. Daniel me dit avoir eu la chance d’être présent à ce moment là. Comment sait-il qu’il s’agit de la voiture du commandant ? Parce que son oeil de lynx a repéré le C – 1 sur la plaque d’immatriculation qui signifie Commandant 1

Bernauer-Strasse-(3)

Bernauer Strasse

au-bout-de-la-Bernauerstrasse-(9)

Bernauerstrasse, une ancienne station fantôme où le métro de Berlin ouest ne s’arrêtait pas car la station était située sur le territoire de Berlin Est.  Il devait être difficile de s’y retrouver dans le système de transport en commun. La photo fut prise en 1991. A l’époque du mur il était impossible de photographier les quais sombres hantés par les vopos d’astreinte sur les quais.

station-fantôme

Et parfois le touriste obtenait l’autorisation de visiter la capitale de la RDA, Berlin Est. Il découvrait alors un pays coupé du monde et photographiait l’autre face du mur. Ces voyages à l’Est était très surveillés et les touristes minutieusement fouillés à leur arrivée et départ de la RDA. Aujourd’hui visiter Berlin est plus simple et l’on vous donne toutes les astuces pour découvrir Berlin en tant que touriste.

Porte-de-Brandenburg-(2)

Du haut de la Fernsehturm on distingue ici et là le passage du rideau de fer. A cette époque (août 1989) les touristes devaient patienter près de deux heures avant de pouvoir monter dans la tour.

depuis-la-Fernsehturm-(12)

depuis-la-Fernsehturm-(11)

depuis-la-Fernsehturm-(10)

Le Dom de Berlin. On distingue en face le Palast der Republik, un des symboles de la RDA, qui fut démoli en 2006. Aujourd’hui on y reconstruit le château détruit par les soviétiques après la guerre.

cathédrale

La Pariser Platz (août 1983)

Pariser-Platz

Le mémorial soviétique du parc de Treptow. Il semblait à l’époque plus fréquenté qu’aujourd’hui. Daniel l’a visité en août 1983 dans le cadre d’une visite organisée. Du fait de la présence constante des deux guides Est allemands personne n’osait dire un mot dans le bus. La seule sortie se fit au niveau du mémorial russe où les touristes purent prendre un verre dans un café qui leur était réservé et où ils pouvaient payer en DM.

Treptow-(4)

Le pont de Glienicke sépare Berlin et Potsdam alors situé en RDA. Il est célèbre car c’est sur ce pont que des échanges d’espions auraient eu lieu.

pont-de-Glienicke-(5)

pont-de-Glienicke-(9)

pont-de-Glienicke-(17)

Steinstücken a deux particularité. Il a un nom imprononçable et c’était un village entouré par le mur. Situé dans le Brandenbourg au sud de Berlin il était pourtant administrativement rattaché à Berlin Ouest pour des raisons historiques. Le mur séparait donc ce village, grand de quelques hectares, du reste du Brandebourg qui faisait partie de l’Allemagne de l’Est. La route qui ralliait Steinstücken à Berlin Ouest était bordée des deux cotés par le mur. Avant l’ouverture de cette voie, Steinstücken était une véritable enclave, en partie approvisionnée par hélicoptère ! Seuls les habitants du village, les pompes funèbres et le service médical avaient un laissez-passer qui leur permettait de passer par la RDA pour rejoindre Berlin Ouest.

Rte-pour-Steinstücken

Photos prises à travers des trous dans le mur qui longeait la route (août 1989). Daniel était certainement le seul à s’arrêter sur une telle voie et décidément un touriste très audacieux.

Steinstücken_mur

Steinstücken-(2)

Steinstücken en mai 1991

Steinstücken-(10)

Steinstücken-(8)

Helmstedt, la ville frontière entre la RDA et la RFA. Le poste frontière situé au niveau de l’autoroute avait le nom de code Checkpoint Alpha.

Helmstedt

Puis le mur est tombé. Mais il a mis des années à ramasser ses affaires et à disparaître du paysage berlinois.

Vers le Reichtag (mai 1991)

Reichtag

Checkpoint Charlie (mai 1991)

Check-Point-Charly-(8)

Check-Point-Charly-(5)

La Potsdamer Platz (mai 1991)

Philharmonie-(2)

Gare de Friedrichstrasse (mai 1991)

Gare-de-la-Friedrichstrasse

La Bernauer Strasse (mai 1991)

Bernauerstrasse-(5)

Bernauerstrasse-(6)

Bernauerstrasse-(7)

Sous le sable, le bunker d’Hitler détruit seulement dans la partie émergée. Faute de pouvoir détruire sa partie souterraine on a construit des immeubles et une place par dessus. A l’époque de la RDA cette zone était totalement inaccessible.

bunker-d'Hitler-(2)

Checkpoint Charlie Avant / Après

au-Check-Point-Charlie

Check-Point-Charly-(2)

Cet article a 16 commentaires

  1. Lavrut

    Bonjour j étais militaire en 89 et je possède des photos du mur et j aimerai savoir où je peut les revendres ?? Qui peut me donnez des adresses svp.
    Merci as tous

    1. Daniel Egloff

      Bonjour Lavrut,
      S’il s’agit de photos du Mur à des endroits inhabituels (donc hors des chemins battus … des touristes) je serai peut-être intéressé … encore faudra-t-il trouver entente sur le prix, hi hi !
      Fais-moi signe 😉

    2. dulau

      1984-1985 photographe au 11 ème Régiment de Chasseurs, sérieux vous vendez des photos? moi les miennes elles sont archivées, j’aurai du demander des droits 2ème classe jacques dulau

  2. BAB

    Bonjour Elodie,
    Pour diverses raisons, je ne suis pas venue sur ton site depuis un moment. Du coup, cela m’a permise de me « shooter » de Berlin, une fois de plus, en lisant tes divers sujets. Toujours passionnants. Cette ville est sans cesse en mouvement, donc normal d’y trouver toujours de nouvelles infos. J’ai adoré les photos de Daniel Egloff car cela m’a rappelé ma découverte de Berlin en 1980, à 15 ans ! J’ai pris quelques photos avec le mur et les miradors (malheureusement mes souvenirs sont flous à part les soldats et leurs jumelles et le contrôle dans le bus où les policiers nous dévisageaient cent fois avec des mouvements de tête allant de nos cartes d’identité à nos visages. Et comme nous étions dans un voyage de jumelage, je me souviens de ce geste insouciant quand nous faisions semblant de franchir une petite ligne rouge située juste avant une barrière à quelques mètres du terrible mur ! Avec quelques années de plus, je pense que les souvenirs seraient plus nets mais je pense que cette année-là, ma passion pour Berlin se rangerait dans un coin de mon cerveau pour se manifester quelques années plus tard. Merci pour tes écrits à chaque reportage et de nous faire vivre notre passion.
    Cordialement,
    Bab

    1. Daniel Egloff

      Merci BAB ! je suis content que mes photos rappellent des souvenirs (bons pour nous, mais peut-être moins bons pour ceux qui vivaient dans l’ex SBZ (sovietische Besatzungszone = zone d’occupation soviétique)). Si tu n’es plus tetourné(e ?) à Berlin depuis un moment, attention ! Berlin a ENORMEMENT changé !! On a un peu de peine à retrouver d’anciens repères … mais ce n’est peut-être pas plus mal 😉

      A une prochaine !
      Daniel

      1. BAB

        Bonjour Daniel,
        Merci pour ta réponse sympathique. C’est vrai que je reste quelque peu jalouse de tes photos. Les miennes, moins nombreuses, restent tout de même historique.
        En effet, je ne me suis pas rendue à Berlin depuis octobre 2012. Mais depuis 2008, je m’y suis rendue 7 fois (et je ne compte pas 1980) et chaque fois, j’ai pu me rendre compte des changements. Cette ville change trop vite et J’espère ne pas trop tarder à m’y rendre en 2016 car elle me manque.
        Merci encore à toi Elodie pour ton toujours excellent site qui permet aux fans de Berlin de partager leurs passions par le biais de good morning berlin.
        J’ai encore découvert des articles, aujourd’hui, qui avaient échappés à mon regard.
        Cordialement. Bab

  3. JLH

    Bonjour Daniel ! C’est encore moi, le bidasse des années 79/12 ! Si tu passes à Paris ces jours-ci, je te signale une exposition à la gare de….l’Est bien sûr. 30 artistes – dont les trois grands anciens ayant les premiers colorié le Mur à partir de 1985 – nous enchantent sur 30 morceaux vierges du Mur (les derniers selon l’organisateur). En prime, des photos du Mur dans la gare, trois Trabants du meilleur effet et un mur rue d’Alsace « revu et corrigé » par les mêmes trois artistes. L’exposition s’appelle Art LIberté – Du Mur de Berlin au street art. Bye

    1. Daniel Egloff

      Ah ! je comprends pourquoi il n’y a plus de « Trabi » à Berlin : elles sont à Paris – lol – J’espère juste qu’elles sont venues chargées sur un camion, parce que faire plus de 1’000km au volant d’une « Trabi » c’est l’enfer ! J’en sais quelque chose, j’ai conduit une « Trabi » pendant une heure de temps à travers Berlin, pour passer mon permis de conduire « Trabant ».

      A part ça je n’ai guère le temps de venir à Paris prochainement, je prépare une excursion à Berlin pour un groupe d’une vingtaine de collègues … et comme Berlin change tous les jours je commence aussi à avoir de la peine à trouver mes repères – lol –

      Mais volontiers à une prochaine (à Paris ou à Berlin, hi hi !)

      Daniel

  4. Archie

    Ostalgie, quand tu nous tient….

    Lorsque je suis né, le mur n’était pas encore construit (à quelque mois près). Il s’est passé aujourd’hui autant de temps entre sa construction et sa chute qu’entre sa chute et aujourd’hui….

    Les années les plus intéressantes ont vraiment dû être celles qui ont suivi directement la chute du mur et la réunification….

    Mais ça n’a pas été simple pour Ampelmann.

    Le monde a tellement changé et aujourd’hui il serait sans doute bien avisé d’écouter à nouveau ce que dit la rue de Dresde.

  5. JLH

    J’ai fait mon service militaire à Berlin en 1980. aussi les photos d’avant la chute du Mur me rappellent-elles bien des souvenirs. Magnifique ensemble de photos par sa force d’évocation.

    1. Daniel Egloff

      Ah ! le privilège, cher JHL, de pouvoir passer le Check-Point Charlie en 30 secondes (ou presque) au lieu des 30 minutes (au minimum) pour un civil comme moi – lol – Mais à part ça le statut d’occupation avait aussi du bon en ce sens que (presque) tout était traduit en français : lorsque j’ai visité le musée de la capitulation à Karlhorst en 1991 (visite impossible en 1983 et 1989, car ce musée se trouvait au cœur du quartier des troupes soviétiques !) tout était indiqué en 3 langues : russe, anglais, français. Lorsque j’y suis retourné en 2004, les explications n’étaient plus qu’en allemand 🙁

      1. jlh

        Cher Daniel ! Eh oui, à bord d’un autocar de l’armée française – pour aller voir le musée de la capitulation !! – passer le check-point était une formalité. Sur le chemin du retour, en revanche, nous nous sommes arrêtés une bonne heure dans un Luna Park. et j’ai subitement eu très envie d’une barbe à papa. Mais au bout d’un bon quart d’heure de queue, j’ai abandonné la file d’attente, sans avoir beaucoup avancé…C’était ça aussi le communisme !!!

        1. Daniel Egloff

          Un quart d’heure de queue ? Ou avait passé le prestige de l’uniforme ? J’aurais imaginé que les officiers de l’ex-SBZ avaient mieux « éduqué » la population pour qu’elle laisse la priorité aux représentants des Puissances victorieuses – lol –

  6. jo

    intéressant ai connu l’ouest en 87 un jour a l’est en août 89 puis retours réguliers entre 2008 et aujourd’hui fascinant cette ville qui se transforme…..merci

  7. Teaso

    C’est toujours très fascinant de voir de telles photos du passé… il y a encore certaines photos d’endroits (surtout les deux premières) dont j’ai dû mal à reconnaître entre passé et présent tellement la différence est énorme!

    1. Daniel Egloff

      Pour la première je suis tout à fait d’accord ! C’était le mur entre le Reichstag et la porte de Brandenburg … à l’époque où la porte était seule, sans rien autour !

Répondre à BAB Annuler la réponse

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.